Automédication : Pratique utile et sans danger ou précautions à respecter pour en LIMITER LES RISQUES ?

J'ai présenté à l'Académie Nationale de Médecine ce mardi 6 novembre une conférence intitulée : "Quels dangers pour l'AUTOMEDICATION ?" Ici comme ailleurs, LES CONSEUILLEURS NE SONT PAS LES PAYEURS ! Depuis plus de 10 ans, j'ai pris position sur cette question majeure et d'actualité ! J'ai participé à moult débats au Ministère et ailleurs… et donc à l'Académie avant-hier… L'automédication ne doit pas être combattue par principe ! La seule chose qui compte c'est le BIENFAIT des PERSONNES et des MALADES, qui ne doivent pas être victimes de PERTES DE CHANCE ! Un texte court, qui dit l'essentiel ? 3 POINTS MAJEURS, en fait 3 PRECAUTIONS MAJEURES : Premier point : pour moi, l'automédication n'est pas un crîme de lèse-faculté ! La seule question qui vaille est celle des malades et des citoyens. Peut-on et si oui, comment s'automédiquer sans danger ou presque. Car, disons-le tout net, on n'est JAMAIS DANS LE RISQUE ZERO avec les médicaments, même avec notre "vieille" aspirine, médicament merveilleux mais non anodin ! J'ajouterai sous peu ma réponse au courrier d'un lecteur aimablement publiée par le quotidien Le Midi Libre en janvier 2007… le débat est ouvert Mais, déjà, quelques mots , pour dire l'essentiel, qui se résume en 3 points majeurs de SECURITE : 1-respecter des DUREES COURTES, pour 2 raisons : les dangers augmentent avec la durée de prise d'un médicament et… si le diagnostic n'est pas fait il peut-être masqué par les médicaments pris en automédication : exemple : des douleurs que l'on croyait arthrosiques et qui révèlent en fait des métastases d'un cancer (du sein, de la prostate… ) On croyait à de la simple arthrose et… c'était un cancer. En s'automédiquant 3 ou 6 mois, on va perdre 3 ou 6 mois précieux pour traiter ce cancer ! Au bout de 3 ou 6 mois, ce sera trop tard ! Oui, et ça n'est pas exceptionnel / J'ai raconté cela dans un excellent livre écrit avec mon ami Damien Mascret, journaliste : "LE MALADE N'EST PAS UN NUMERO ! Sauver la médecine" (Odile Jacob, 2004, en vente dabs toutes les bonnes loibrairies.on va perdre ; 2-EVITER TOUTE AUTOMEDICATION (sauf exception) CHEZ LES "MALADES A RISQUES", notamment les PERSONNES AGEES RECEVANT DEJA PLUSIEURS MEDICAMENTS : risques d'interactions graves : hémorragies cérébrales ou digestives parfoirs mortelles : oui, oui ; exemples quotidiens venant dans nos Services d'Urgences : c'est pas de la blague et on peut en mourir ! Deux de mes amis sont morts l'hiver dernier pour avoir associé, à un traitement ANTICOAGULANT bien équilibré jusque là, quelques malheureux comprimés d'ASPIRINE (pendant 1 JOUR ou 2 seulement) ! L'un de mes amis s'est saigné à blanc en quelques heures par hémorragie intestinaLe Il en est mort pendant son trasfert à l'hôpital. L'autre a présenté un hémorragie gcérébrale gravissime, qui l'a tué en 3 semaines. 3-s'automédiquer par des médicaments CONCUS POUR L'AUTOMEDICATION et APRES CONSEIL D'UN PHARMACIEN, en se méfiant de l'"armoire à pharmacie familiale", notamment pour des usages inappropriés en psychotropes Pas question de nier l'automédication, sa réalité, son utilité quotidienne… pour un mal de tête par exemple, et pendant quelques jours seulement. Mais ne l'oublions jamais : l'assurance ne paraît chère qu'avant l'accident ! Et les médecins doivent avertir et rappeler que'1 gramme d'aspirine peut tuer ! hélas ! et quelques comprimés d'anti-inflammatoires aussi ! N'en déplaise à certains, Il y a PLUSIEURS CENTAINES DE MORTS PAR AN en France PAR ASPIRINE ET ANTI-INFLAMMATOIRES : peut-être plus de 1.000 (environ 2.000 en Grande-Bretagne !) Alors… mais chacun est libre ! Bien sûr et ce que j'en dis n'a d'autre but que de conseiller de respecter les précautions précitées ! Encore une fois et comme le rappelle le dicton : L'ASSURANCE NE PARAIT CHERE QU'AVANT L'ACCIDENT ! et aussi… LES CONSEILLEURS NE SONT PAS LES PAYEURS… en termes de santé et de vie, notamment ! Salut et fraternité !